Découvrez les publications de la collection « Achevé d’imprimer »

Depuis 2016, les textes des intervenants ayant participé aux sessions des Rencontres internationales de Genève sont compilés dans des publications de la collection Achevé d’imprimer (Editions Georg).

2016 « Fictions : penser le monde par la littérature« 

Fictions-Rencontres-internationales-Genève-2016-publication

Erri De Luca
La chute comme expérience du salut

Petros Markaris
Aller ailleurs et regarder ailleurs

Kim Thuy
La fiction, une réalité sans frontières

Boualem Sansal
Ecrire dans la violence du monde

Liminaire par Michel Porret

2017 « Résister, écrire, imaginer« 
Résister-Ecrire-Imaginer-Rencontres-internationales-Genève-2017-publication

Préambule par Michel Porret
L’imagination en majesté

Patrizia Lombardo
Alberto Manguel : un écrivain qui aime les livres

Alberto Manguel
La méthode de Schéhérazade ou les pouvoirs de la fiction

Alberto Manguel
Les enfants de Schéhérazade ou les devoirs de la fiction

Bahiyyih Nakhjavani
Résister, écrire, imaginer : réponse à la méthode de Schéhérazade

2018 « Exils et refuges« 
Exils-et-refuges-Rencontres-internationales-Genève-2018-publication

Liminaire par Michel Porret
La nation des exilés

Michel Agier
Hospitalité et cosmopolitique

Akira Mizubayashi
Vivre en exilé linguistique, aller au-delà des limites de son monde

Catherine Wihtol de Wenden
Hommes et migrations, crise des migrations ou crise des politiques d’asile et leurs effets sur les territoires d’accueil

George Nivat, Hommage à Jean Starobinski

Vincent Monnet, Jean Starobinski quitte la beauté du monde

Retrouvez les vidéos et photos des conférences 2017

A l’occasion de leur 50e session, les Rencontres internationales de Genève ont eu l’honneur d’accueillir Alberto Manguel et Bahiyyih Nakhjavani pour parler du pouvoir de la littérature !

Retrouvez les vidéos des conférences  :

26 septembre / Alberto Manguel – « La méthode de Schéhérazade ou les pouvoirs de la fiction »

27 septembre / Alberto Manguel et Bahiyyih Nakhjavani – « Regards croisés »

 

Retrouvez les photos des 50e RIG : 

26 septembre / Conférence par Alberto Manguel, avec Patrizia Lombardo

27 septembre / Projection du film « Le manuscrit de Saragosse » au Grütli, avec François Rosset

27 septembre / Rencontre entre Alberto Manguel et deux classes de collégiens

27 septembre / Regards croisés entre Alberto Manguel et Bahiyyih Nakhjavani, avec David Collin

Photos : Lucas Zibung

Lundi 25 septembre : Rencontre littéraire avec Alberto Manguel

 

Fondation Jan Michalski pour l'écriture et la littératureEn marge de la 50e session des Rencontres internationales de Genève, notre partenaire la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature organise, le lundi 25 septembre, une rencontre littéraire avec Alberto Manguel.

Immense lecteur, impénitent et érudit, Alberto Manguel explore au fil de ses écrits l’idée du livre-monde et son corollaire, celle du citoyen-lecteur. Comment chemine-t-on dans les méandres de la compréhension du monde grâce aux fenêtres de savoir et d’imaginaire que sont les livres ? Quels rôles jouent les créations littéraires dans le défrichement de territoires tant géographiques qu’intellectuels ? Les histoires peuvent-elles nous changer et transformer la société ? Telles sont quelques-unes des questions que ne cesse de scruter cet infatigable défenseur d’un véritable art de la lecture.

Rencontre en français, animée par Michel Porret, président des Rencontres internationales de Genève

Entrée CHF 10.- | Sur réservation indispensable à manguel@fondation-janmichalski.ch

Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature
En Bois Désert 10
1147 Montricher – Suisse
Tél. + 41 21 864 01 01

26-27 septembre 2017 : Résister, écrire, imaginer

 « Personne ne peut écrire un livre. Pour
Qu’un livre existe véritablement
Il faut l’aurore et le couchant, des siècles
Des exploits, la mer qui sépare et qui unit. »

Jorge Luis Borges, « L’Arioste et les Arabes », L’auteur et autres textes [El Hacedor, 1960], Paris, Gallimard, La Croix du Sud, 1964 (p. 108) — traduit de l’espagnol par Roger Caillois.

Au nom de la cité, la cinquantième session des Rencontres internationales de Genève fondées en 1946 a l’immense honneur d’accueillir Alberto Manguel, citoyen canadien né en Argentine, infatigable lecteur, écrivain, traducteur, voyageur, bouquineur, et aujourd’hui directeur de la prestigieuse et borgésienne Biblioteca Nacional Mariano Moreno de la République d’Argentine à Buenos Aires.

Auteur notamment du monumental best-seller Une histoire de la lecture (1998), couronné dans de nombreux pays par une vingtaine de prestigieuses distinctions pour son travail d’humaniste au regard érudit et icarien sur les livres, les littératures et les cultures, Alberto Manguel a publié une œuvre prépondérante (fiction, critique, anthologies) dont près de trente ouvrages traduits en français.

À Genève, il dialoguera avec une complice intellectuelle Bahiyyih Nakhjavani, femme de lettres baha’i de nationalité britannique, née en Iran, ayant grandi en Ouganda, auteure notamment de La femme qui lisait trop (2007), La fleur du Mandarin (2009), Eux & Nous (2016).

Avec la littérature, Alberto Manguel tutoie la sagesse qui nous est impartie et permet de sentir, lorsque cela est impératif, que Dieu même n’est pas irréprochable. Fasciné par le potentiel libérateur des lieux imaginaires et des mondes d’utopie comme miroir déformant du monde réel dans une quête littéraire du bien, l’auteur de Chez Borges, La bibliothèque de Robinson, La fiancée de Frankenstein, La Bibliothèque la nuit, ou encore Stevenson sous les palmiers sait bien comment s’entrelacent intimement les puissances cognitives et imaginaires de l’écriture, de la résistance et de l’imagination dans les innovations mais aussi les pèlerinages littéraires et les retours inventifs sur les œuvres matricielles et mineures du patrimoine culturel de l’humanité.

Face au mal toujours recommencé, la fragilité matérielle des livres, leur potentialité à être fanatiquement censurés, lacérés et brûlés — atrocement dans les périodes les plus obscurantistes de l’Histoire — en font nos alliés et nos interlocuteurs privilégiés, afin que l’espoir l’emporte sur la désespérance grâce à la puissance insurrectionnelle de l’imagination créatrice selon René Char. Bien souvent, Alberto Manguel dialogue avec Cervantès car le « livre dépeint les pensées, découvre les imaginations, répond aux questions tacites, éclaircit les doutes, conclut les raisonnements, bref, il révèle jusqu’aux atomes que pourrait souhaiter le plus curieux désir » (Don Quichotte, 1605, II, xl, nouvelle traduction, J.R. Fanlo, 2008).

En écho à la session de 2016 — Fictions. Penser le monde par la littérature avec Boualem Sansal, Petros Markaris, Erri De Luca et Kim Thuy — notre rencontre de septembre 2017 avec Alberto Manguel, qui revient sur les pouvoirs de l’imagination et de la réalité de la littérature en temps de crise fictive ou réelle, mène à notre rendez-vous de 2018 : « Exils et refuges ».

À l’instar des vrais livres qui de nuit chuchotent entre eux dans les bibliothèques publiques et privées, les mots tenteront alors de donner du sens aux réalités démographiques, humaines, politiques, culturelles et morales du déracinement, dont le cosmopolitisme culturel est une forme bénéfique. Pourtant, avec l’intolérable paysage méditerranéen comme tombeau abyssal des naufrages répétés sur fond de guerres et de terrorisme, l’intensité et la dimension du déracinement contemporain reconfigurent déjà la réalité sociale et l’imaginaire de notre géopolitique. Entre repli apeuré et accueil fraternel dans la cité assiégée ou apaisée.

Michel Porret
Président des Rencontres internationales de Genève

Retrouvez le programme complet ici !