Programme 2018

lundi 24.09   |   mardi 25.09   |   mercredi 26.09   |   jeudi 27.09 |   22.09 – 04.10

EXILS & REFUGES

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Devant la cité lémanique — jadis ville du refuge huguenot et aujourd’hui siège du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés — la 51 session des Rencontres internationales de Genève revient sur notre monde épuisé. Celui que blessent les exils et les refuges des femmes, des hommes et des enfants qui fuient la misère, la précarité sanitaire, les guerres, la violence politique, les atteintes aux droits de l’Homme, le nettoyage ethnique et le dérèglement climatique. Les attendent l’administration et la police des camps et des centres de rétention que clôturent — parfois dès la frontière — les murs barbelés et électrifiés pour intimider les flux de l’exil. Tentes, baraques, caravanes, containers, immeubles ruinés, friches industrielles, abris militaires : du campement précaire au cantonnement solide pour humains déplacés, les abris du déracinement se muent en « camps-villes ». Les ghettos du malheur planétaire génèrent la générosité des associations humanitaires, mais aussi le populisme et la xénophobie des enracinés que panique le « débordement » migratoire et identitaire.

À la fin 2016 — dont en leur pays — plus de 65 millions d’humains sont recensés comme déplacés contre leur gré (HCR), soit le chiffre de la population française. Nombre inouï de l’exil forcé pour 20 personnes chaque minute ! Parmi eux — meurtris par le malheur individuel et collectif — 22.5 millions de réfugiés appauvris ont gagné l’étranger. Entre le tombeau abyssal de la Méditerranée, les circuits maffieux du trafic d’êtres humains et le durcissement universel des lois nationales contre les étrangers, la « nation des exilés » constitue en 2018 le 21 pays du monde — avant le Royaume-Uni ou l’Afrique du Sud.

En 2016 et 2017, les RIG accueillent des écrivains prestigieux pour évoquer la force de l’imagination et de la littérature face au recul de l’humanisme. En septembre 2018, nos invités repenseront les réalités sociales, démographiques, culturelles et anthropologiques du « nomadisme forcé ». Mobilisé par les « exils et les refuges » comme creuset du multiculturel, l’État de droit est lié aux traditions égalitaires, juridiques et démocratiques de la solidarité et de la fraternité issues des Lumières. Sur notre horizon d’attente : la nouvelle utopie du cosmopolitisme bienveillant dans la « mondialisation humaine ».

Michel Porret.
Président des Rencontres internationales de Genève.

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Lundi 24 septembre

Mot d’ouverture

Par Michel Porret (UNIGE), Président des Rencontres internationales de Genève

18h30 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

Catherine Wihtol de Wenden

Conférence de Catherine WIHTOL DE WENDEN

« Migrants et réfugiés : un équilibre à inventer »

18h45 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

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Cette conférence inaugurale abordera la dimension mondiale des migrations, la crise de l’accueil des réfugiés en Europe, la catégorisation des migrants, des réfugiés et des pays de départ et d’accueil ainsi que les politiques nationales, régionales et les nouveaux développements concernant le pacte mondial sur les migrants et les réfugiés des Nations Unies.
 
Catherine Wihtol de Wenden est directrice de recherche au CNRS (CERI). Durant 30 ans, elle a été chercheuse dans le domaine de la migration internationale à partir d’une approche de sciences politiques et de droit public. Elle a étudié à Sciences-Po Paris et à l’Université Paris I (Panthéon – Sorbonne), obtenant son doctorat en sciences politiques en 1986. Elle a publié 20 livres et plus de 150 articles. Elle enseigne à Sciences-Po, à l’Université La Sapienza et LUISS à Rome, et elle a été présidente du comité de recherche sur la migration de l’ISA – International Sociological Association (2002-2008) et consultante pour plusieurs organisations internationales (UNHCR, Conseil d’Europe et Commission européenne). Elle est chevalier de la légion d’honneur (2014) et a reçu la médaille d’honneur du CNRS (2017). Juriste et politiste elle a mené de nombreuses enquêtes de terrain sur les relations entre les migrations et la politique en France. Ses recherches comparatives portent sur les flux, les politiques migratoires et la citoyenneté en Europe et dans le monde.

Parmi ses nombreuses publications, nous retiendrons plus spécifiquement : Faut-il ouvrir les frontières ? (1999/2017), Atlas des migrations : un équilibre mondial à inventer (2016), La Globalisation humaine (2009), La question migratoire au XXIème siècle (2010/2017), Le droit d’émigrer, (2013), Migrations in the Mediterranea. Socio-economic perspectives (2016), Migrations en méditerranée (2015) (avec Hélène Thiollet et Camille Schmoll), L’immigration (2016), Les migrations. Une nouvelle donne (2016).

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Regards croisés

Avec Bernard Rordorf (Faculté de théologie, UNIGE), Melete Solomon (médiatrice interculturelle, AMIC) et Alfredo Valladao (Sciences-Po Paris)

19h45 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

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51e-Rencontres-Internationales-de-Geneve-Universite-de-Geneve-Exils-Refuges-Bernard RordorfBernard Rordorf a été doyen de la Faculté de théologie de Genève. Théologien, mais aussi philosophe, cet intellectuel passionné, né en 1940 à Lyon, a partagé son temps d’études entre Genève, Lyon et Montpellier. Avant d’être nommé professeur à Genève en 1994, il a travaillé dans l’enseignement secondaire, a été assistant de René Scherer au Département de philosophie et a officié comme pasteur. Il a également été codirecteur du Centre protestant d’études. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence tels que La parole, articulation de la présence (1971) et a publié plusieurs articles, dont on retiendra plus particulièrement « Regard d’un citoyen : Le devoir d’hospitalité » dans la Revue Vivre Ensemble (2016).
 

Melete SolomonMelete Solomon est psychologue, médiatrice interculturelle et coordinatrice de l’AMIC, association des médiatrices interculturelles de Genève, dont la mission est de soutenir les migrants les plus vulnérables (femmes, enfants, adolescents) dans leur quotidien afin de faciliter leur insertion, de mettre à leur disposition des informations essentielles sur les questions sociales, médicales, administratives, ainsi que de créer un espace d’échanges où les migrants peuvent s’exprimer dans leur langue maternelle. D’origine érythréenne, Melete Solomon a été obligée, dans les années 1980 et suite à la guerre, de traverser le désert vers le Soudan. Il lui fallu une année pour atteindre la Suisse via l’Italie, comme réfugiée. Aujourd’hui Suisse, elle a fondé une famille après une formation de laborantine et une licence en psychologie.
 

Alfredo ValladaoAlfredo Valladao est professeur à Sciences Po Paris et président du Conseil consultatif de European Union-Brasil. Il a également été directeur de la chaire Mercosur de 1999 à 2010, où il a édité une vingtaine d’ouvrages collectifs sur la question de l’intégration régionale et les négociations bilatérales.

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Mardi 25 septembre

Akira mizubayashi

Conférence de Akira MIZUBAYASHI

« Vivre en étranger dans sa langue, construire d’autres mondes par une langue qui n’est pas la sienne »

18h45 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

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A la suite de deux rencontres qui relèvent du hasard, j’ai publié en 2011 mon premier livre en français intitulé Une langue venue d’ailleurs (col. « L’un est l’autre », Gallimard). Il se trouve que c’est aussi l’année de la catastrophe de Fukushima. Depuis cette date, j’écris essentiellement en français. Est-ce un exil ? Je l’ignore. Le travail d’écriture en français constitue-t-il un refuge ? Je n’en suis pas sûr. Pourquoi écris-je dans une langue qui n’est pas originellement la mienne ? Beaucoup d’écrivains français ou francophones d’origine étrangère habitent dans l’espace francophone. On les appelle, paraît-il, écrivains allophones. Or je ne suis pas un écrivain allophone. Un écrivain allophone est un écrivain dont la langue maternelle ne correspond pas à la langue du pays qu’il habite. Je vis et travaille à Tokyo où l’on parle japonais, ma langue de naissance. Pourquoi écris-je en français alors que je vis dans un pays qui n’a pas cette langue en partage ? Ma causerie tournera autour de cette question lancinante..
 
Écrivain et universitaire japonais, Akira Mizubayashi est né à Sakata (Japon) en 1951. Après des études à l’université nationale des langues et civilisations étrangères de Tokyo (Unalcet), il part pour la France en 1973 et suit à l’université Paul Valéry de Montpellier une formation pédagogique pour devenir professeur de français langue étrangère. Il revient à Tokyo en 1976, fait une maîtrise de lettres modernes, puis, en 1979, revient en France comme élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm. De 1983 à 2017, il a enseigné la langue et la littérature françaises à Tokyo successivement à l’université Meiji, à l’Unalcet et à l’université Sophia. Akira Mizubayashi vit à Tokyo. Il écrit en japonais et en français. Il a notamment publié : Une langue venue d’ailleurs (2011) – Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises 2011, Prix littéraire de l’Asie 2011, Prix littéraire Richelieu de la francophonie 2013 -, Mélodie, Chronique d’une passion (2013) – Prix littéraire 30 millions d’amis 2013, Prix littéraire de la société centrale canine 2013 -, Petit éloge de l’errance (2014), Un amour de Mille-Ans (2017), Dans les eaux profondes (2018).

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Regards croisés

Avec Rainer Michael Mason (historien de l’art et conservateur) et David Collin (écrivain et producteur radio RTS)

19h45 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

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Rainer Michael MasonRainer Michael Mason (né à Hambourg en 1943), critique d’art, historien de l’art et conservateur, est un homme de terrain aux affinités monographiques, se penchant tour à tour sur des artistes tels que Geneviève Asse, Georg Baselitz, Martin Disler, Jean Fautrier, Franz Gertsch, Hans Hartung, Urs Lüthi, Henri Michaux, Robert Müller, Markus Raetz, Kurt Seligmann, Pierre Tal Coat, Bram van Velde. Il a dirigé pendant plus d’un quart de siècle un cabinet d’estampes qui n’existe plus. Parallèlement à ses activités de musée et d’exposition, il a publié une douzaine de catalogues raisonnés dans le champ de l’estampe.
 

David CollinDavid Collin, est un écrivain, éditeur, producteur et réalisateur radio à la Radio télévision suisse (Espace 2, Lausanne). Son activité littéraire se déploie dans la fiction, la prose poétique, le récit, le dialogue avec des artistes, et l’essai. Abordant souvent des thématiques liées à la mémoire et à l’oubli, au fantomatique, aux traces, au hasard et au voyage. Il fonde en 2011 la collection « Imprescriptible », aux éditions Metispresses, lieu de mémoire, d’étude et de réflexion sur les crimes contre l’humanité et les génocides. Il dirige, depuis 2013, la collection littéraire « Quatre-vingts Mondes » aux éditions la Baconnière (Genève). En radio, tout en réalisant de nombreux carnets de route sonore sur les cinq continents, et des émissions littéraires depuis une vingtaine d’années (entretiens, rencontres), il produit et réalise des documentaires de création et plusieurs fictions (émissions Sonar, Babylone, Le Labo, Entre les lignes),dont notamment une trilogie de documentaires avec Akira Mizubayashi.

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Mercredi 26 septembre

Fortuna

Projection du film

« Fortuna »

De Germinal Roaux, 2018, Suisse, 106 min.

14h – ENTRÉE LIBRE   [sur réservation]
CINÉMAS DU GRÜTLI, SALLE FONCTION: CINÉMA   [voir la carte]

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Fortuna (14 ans), une jeune adolescente éthiopienne, sans nouvelles de ses parents depuis son arrivée sur les côtes italiennes, est accueillie en Suisse avec d’autres réfugiés dans un hospice à plus de 2000 m d’altitude pour passer l’hiver. Une communauté de religieux catholiques les héberge en attendant que leur sort soit régularisé par les institutions suisses. C’est là que Fortuna rencontre Kabir (26 ans), un jeune réfugié africain, dont elle tombe éperdument amoureuse. Leur relation se construit à l’abri des regards jusqu’au jour où Kabir disparaît. Avec Kidist Siyum Beza, Bruno Ganz, Patrick D’Assumçao, Assefa Zerihun Gudeta, Yoann Blanc.

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Rencontre au MEG – partenariat

MEG

« Migrations et musées, quels enjeux ? L’expérience du Musée archéologique de Lampedusa »

16h30 – ENTRÉE LIBRE – MUSÉE D’ETHNOGRAPHIE DE GENÈVE   [voir la carte]

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Rencontre au MEGEn 2016, le Museo archeologico delle Pelagie de Lampedusa a présenté une exposition de chefs-d’oeuvre qui a impliqué, dans une démarche participative, la population locale et les migrant-e-s arrivé-e-s sur les côtes de l’île. À partir de cette expérience, Marta Onali (commissaire de l’exposition) et Gandolfo Gabriele David (artiste et plasticien) ouvriront le débat sur la manière dont la Culture peut devenir un outil d’accueil et de partage dans un contexte social et humain souvent dramatique. Plus d’informations ici.

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Vincent Cochetel

Conférence de Vincent COCHETEL

« Gestion des flux migratoires mixtes en méditerranée centrale : vers une approche responsable et solidaire »

18h45 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

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Aujourd’hui, les défis sociaux qui se posent à la communauté internationale dans la gestion institutionnelle des flux migratoires mixtes convergeant vers la Libye et le Maroc posent de grands dilemmes auxquels une agence humanitaire doit apporter des réponses conformes au droit des gens et à sa propre tradition d’intervention transnationale.
 
Vincent Cochetel a été nommé Envoyé Spécial du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour la situation en Méditerranée centrale depuis le 1er Juin 2017. Il a assumé entre mars 2013 et juin 2017 les fonctions de Directeur du Bureau pour l’Europe du HCR et HCR Coordonnateur régional des réfugiés pour la crise des réfugiés en Europe pendant 2015-2017. Il était le Représentant régional du HCR pour les Etats-Unis d’Amérique et les Caraïbes, basé à Washington d’août 2009 à février 2013. Vincent Cochetel est entré au HCR en 1986; ses premières affectations en tant qu’Administrateur Juridique et de Protection l’ont conduit dans de nombreuses destinations, principalement en Europe de l’Est et de l’Ouest ainsi qu’au Moyen Orient. Il a ensuite dirigé les Bureaux du HCR sur le terrain en Europe Centrale, Europe de l’Ouest et Moyen Orient. Il a participé à de nombreuses missions d’urgence en Asie, Afrique de l’Ouest et en Europe (Caucase du Nord). En 2002, il est nommé au siège du HCR à Genève en tant que Directeur de l’Unité d’Investigations au sein du Bureau de l’Inspecteur général. En mai 2005, il devient Directeur adjoint de la Division des Services de la Protection internationale du HCR puis, en mai 2006, il est nommé Directeur du Service de la réinstallation. Il est l’auteur de nombreux articles sur les réfugiés et a contribué à l’élaboration de plusieurs manuels de formation du HCR. Il a fait ses études de droit en France, d’abord à la Faculté de Droit de Tours, puis à l’Université Paris II et Paris XI. TED talk « I was held hostage… ».

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Regards croisés

Avec Vincent Chetail (Directeur du Global Migration Center), Sandra Lavenex (Global Studies Institute, UNIGE) et Ruxandra Stoicescu (journaliste indépendante et analyste des relations internationales).

19h45 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

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Vincent ChetailVincent Chetail est le directeur du Global Migration Centre et professeur de Droit international au Graduate Institute. Il est membre du comité directeur de la Geneva Academy of International Humanitarian Law and Human Rights. Vincent Chetail est un expert de la migration, un domaine dans lequel il a publié 16 livres et plus de 50 articles, chapitres de livres et rapports. Il a lancé et supervisé 20 projets de recherche sur des thèmes variés liés à la migration, d’un point de vue politique et académique. Il travaille régulièrement comme consultant pour des gouvernements, des ONGs et des organisations internationales. Il a par exemple activement collaboré avec des agences onusiennes sur divers aspects de la migration, ainsi qu’avec l’Union africaine dans l’élaboration d’un protocole de libre circulation des personnes (2017) et du protocole sur le droit à la nationalité en Afrique (2014).
 

Sandra LavenexSandra Lavenex est professeure en Politiques Européennes et Internationales au Département de Science Politique et Relations Internationales, membre du Global Studies Institute et Vice-Doyenne de la Faculté des Sciences de la Société à l’Université de Genève. Elle est également professeure invitée au Collège d’Europe, où elle enseigne les politiques Européennes d’Asile et des Migrations. Cette thématique l’accompagne depuis sa thèse de doctorat à l’Institut Universitaire Européen de Florence en 1999. Sandra Lavenex compte parmi les pionniers de l’analyse de l’Européanisation des politiques migratoires et de leur dimension extérieure envers les pays tiers. A Genève, elle dirige la Summer School « Global and Regional Migration Governance », ainsi qu’un cycle de conférences publiques autour de la coopération internationale en matière d’asile et de migration.
 

Ruxandra StoicescuRuxandra Stoicescu travaille là où les chemins de l’histoire, du politique et de la communication se croisent pour amener vers le public des témoignages de notre époque. Formée à l’analyse des relations internationales sous l’angle de la longue durée de l’histoire, elle met en place et participe dans des dispositifs de recherche, d’enseignement et de production qui réunissent le monde académique et le public large qui s’y intéresse. Elle est également l’auteur du livre de micro-récits « Avec Lénine et Staline. Aquarelles d’une époque » et tient un blog sur le site du Temps, intitulé Le fin mot de l’Histoire.

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Jeudi 27 septembre

Michel Agier

Conférence de Michel AGIER

« Hospitalité et cosmopolitique »

18h45 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

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Agir aujourd’hui au nom de l’hospitalité mobilise toute une anthropologie qui contribue à transformer les sociétés d’accueil et à façonner le lien à l’étranger. Mais aujourd’hui comme autrefois, l’hospitalité est une faveur limitée dans le temps et l’espace, qui appelle un cadre social, symbolique et politique plus large, capable de lui donner un sens et une portée incluant et dépassant tous les gestes particuliers d’accueil et ouverture. Comment faire de l’hospitalité un droit et à quelles échelles sera-t-il le plus efficace et adapté à notre temps ? J’examinerai les sphères de pensée et d’action locale, nationale et mondiale où l’hospitalité peut acquérir la force d’un droit politique.
 
Michel Agier est anthropologue, chercheur à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et Directeur d’Études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Il étudie les relations entre la mondialisation, les migrations et la formation des villes. Il dirige le programme Babels – La ville comme frontière soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche (2016-2019). Il a notamment publié Gérer les indésirables (2008) et La Condition cosmopolite (2013). Il vient de publier L’étranger qui vient. Repenser l’hospitalité, (sortie octobre 2018).

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Regards croisés

Avec Claire Audhuy (directrice artistique de Rodéo d’âme), Inès Calstas (coordinatrice du pôle solidarités de l’Eglise catholique romaine de Genève) et Daniel Halpérin (pédiatre Dr. méd.).

19h45 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

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Claire AudhuyClaire Audhuy, directrice artistique de Rodéo d’âme, choisit de s’installer sur des territoires, d’en observer les habitants, d’aller à leur rencontre et d’écouter leurs récits de vie. Elle s’en nourrit pour son écriture de pièces de théâtre documentaire comme « 120 jours à Hénin-Beaumont », « Les Migrantes » ou encore « Dieu, les caravanes et les voitures ». Dans le nouveau fief de l’extrême-droite française, elle a notamment créé la pièce « Bienvenue à Hénin-Beaumont » où jeunes primo-arrivants et élèves français prenaient la parole ensemble.
 
Inès CalstasInès Calstas, suisse d’origine uruguayenne, travaille pour l’Eglise catholique romaine de Genève (ECR) depuis 2010. Elle a obtenu sa licence de communication à l’université de Montevideo et une mineure en théologie à l’université de Lyon. En Uruguay, elle a travaillé au sein des bidonvilles dans le cadre d’un programme d’une organisation non gouvernementale. Actuellement, elle est la coordinatrice du Pôle Solidarités et responsable catholique de la Pastorale de Milieux ouverts qui s’inscrit dans une dimension œcuménique. Dans ce contexte elle travaille au quotidien pour venir en aide, à travers différents biais, aux populations précarisées et migrantes dans le canton de Genève.
 
 

Daniel HalpérinDaniel Halpérin, pédiatre, ancien privat-docent à la Faculté de médecine de Genève, a dirigé les Urgences pédiatriques de l’Hôpital des enfants de Genève tout en se consacrant à la problématique de la maltraitance infantile. Il a fondé aux Hôpitaux Universitaires de Genève la Consultation interdisciplinaire de médecine et de prévention de la violence. Il exerce aujourd’hui la pédiatrie générale et préside l’Association suisse des Amis du Dr. Janusz Korczak.

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Rebeteke

Concert de clôture

« Trio Rebeteke »

Genève-Thessalonique
Avec Lefteris Tsikouridis, Illias Russbach, Nontas Xygalas.
Présentation : Vincent Fontana (UNIGE)

20h30 – ENTRÉE LIBRE – UNI DUFOUR, AUDITOIRE JEAN PIAGET   [voir la carte]

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Rebétiko tragoudi : cette musique populaire naît vers 1920 dans le flux migratoire des Grecs chassés d’Asie mineure. Entre genres musicaux d’Istanbul, de Smyrne, des îles et de l’Attique, cousin lointain du blues, le rebétiko fleurit dans les tékés du Pirée (bouzouki, baglama, guitare). Parmi les narguilés d’opium et de haschich, les déracinés y dansent et y chantent le spleen, l’amour, la violence, l’honneur. Parfois serti de jazz manouche, le rebétiko suit l’exode grec aux USA. Exaltant le Rébète — insoumis traqué par la police —, moquant le bourgeois, évoquant la prison, la prostitution, le déracinement, associé au monde des « bas fonds », le rebétiko est censuré sous la dictature de Metaxas, disparaît sous le joug allemand (1941), renaît vers 1950, recule sous le régime des colonels (1967-1974). Dès les années 1970, son renouveau formel en perpétue l’imaginaire antiautoritaire.

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22.09 – 04.10

Exposition au MEG – partenariat

MEG

« Ma croix suisse : nouveaux projets de vie »

16h30 – ENTRÉE LIBRE – MUSÉE D’ETHNOGRAPHIE DE GENÈVE (foyer)   [voir la carte]

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Exposition au MEGLe drapeau suisse est un symbole fort et apparemment immuable. Certains élèves de l’enseignement secondaire sont arrivés à Genève après un voyage périlleux. Ils ont amené avec eux des couleurs et des signes d’appartenance issus d’horizons culturels très variés. À travers la croix fédérale redessinée, ils ont pu exprimer leurs rêves, ambitions et espoirs à l’égard de leur société d’accueil et s’approprier symboliquement cet emblème. Plus d’informations ici.

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En partenariat avec

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